BLACKWATER : La Crue (Tome 1)

L’épique saga de la famille Caskey

Pâques 1919, alors que les flots menaçant Perdido submergent cette petite ville du nord de l’Alabama, un clan de riches propriétaires terriens, les Caskey, doivent faire face aux avaries de leurs scieries, à la perte de leur bois et aux incalculables dégâts provoqués par l’implacable crue de la rivière Blackwater.

Menés par Mary-Love, la puissante matriarche aux mille tours, et par Oscar, son fils dévoué, les Caskey s’apprêtent à se relever… mais c’est sans compter l’arrivée, aussi soudaine que mystérieuse, d’une séduisante étrangère, Elinor Dammert, jeune femme au passé trouble, dont le seul dessein semble être de vouloir conquérir sa place parmi les Caskey.

Au-delà des manipulations et des rebondissements, de l’amour et de la haine, Michael McDowell (1950-1999), ­co-créateur des mythiques Beetlejuice et L’Étrange Noël de Monsieur Jack, et auteur d’une trentaine de livres, réussit avec Blackwater à bâtir une saga en six romans aussi ­addictive qu’une série Netflix, baignée d’une atmosphère unique et fascinante digne de Stephen King.

Découvrez le premier épisode de Blackwater, une saga matriarcale avec une touche de surnaturel et un soupçon d’horreur.

ISBN : 9782381960456 / Editeur : Monsieur Toussaint Louverture / 07/04/2022

Auteur

Auteur : Michael McDowell

Traducteur : Yoko Lacourt

Avis ENEKAO

Note

Note : 5 sur 5.

Si vous osez affronter les eaux boueuses et putrides des rivières Perdido et Blackwater, je tiens à vous avertir que cela se fera à vos risques et périls ! Une fois que vous aurez entamé ce périple, il vous sera impossible de faire marche arrière tant que vous n’aurez pas démêlé les fils de cette histoire captivante. Et croyez-moi, elle vaut vraiment le détour !

Les courants, puissants et tourbillonnants, vous emporteront vers les profondeurs, vous forçant à battre des pieds et des mains tout en tournant les pages à toute vitesse, sous peine de vous noyer dans le suspense.

Le rythme narratif constitue en lui-même un phénomène stylistique fascinant. Tour à tour faussement nonchalant, presque répétitif, il peut soudainement s’accélérer sans prévenir, introduisant des rebondissements inattendus qui laissent le lecteur bouche bée, l’obligeant à relire les passages pour s’assurer d’avoir bien saisi ce revirement de situation totalement inespéré.

Une part de mystère persistante, entretenue tout au long des pages, se nourrit constamment de révélations subtiles, ouvrant la porte à des spéculations variées.

On retrouve dans ce récit une touche des grands classiques de Gabriel Garcia Marquez, avec une saga familiale où des personnages têtus et obsédés luttent contre leurs inquiétudes et leur malheur au fil des années, campant sur leurs positions sans se remettre en question.

Chez Michael McDowell, ce même climat suspendu, onirique et envoûtant imprègne les personnages, qui dégagent une aura à la fois trouble et inquiétante.

Ce récit est marqué par une sorte de réalisme magique, où l’Histoire et le fantastique se croisent pour tisser une fable alternant entre l’ombre et la lumière. Les coups de théâtre, tantôt « inventés », tantôt réels, fusent à un rythme effréné.

J’ai plongé avec voracité dans ce roman à l’épopée épique et l’ai dévoré en quelques heures seulement.

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